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La formation du corps enseignant à l'éducation des élèves à besoins spécifiques, intervention du vendredi 16 janvier 2015 au Parlement francophone bruxellois.

L'adage populaire "mieux vaut prévenir que guérir" s'applique aussi dans l'enseignement. Dans cette perspective, il faut que les enseignants soient outillés pour déceler les difficultés d'apprentissage de leurs élèves. Ils doivent également être à même d'adapter leurs cours pour apporter les supports utiles qui favorisent les apprentissages chez les enfants ayant des besoins spécifiques.

A plusieurs reprises, au sein du Parlement francophone bruxellois, j'ai interpellé le Collège sur la situation, à l'époque de l'Institut Robaye, aujourd'hui l'institut Lallemand, concernant la formation continue du corps enseignant en matière d'orthopédagogie.

Héritée de la Province du Brabant, la Commission communautaire française est pouvoir organisateur d'une formation en horaires décalés en orthopédagogie.

Durant l'année scolaire précédente, la formation a été interrompue pour réaménager le programme de cours. Aujourd'hui, il est ainsi proposé un cycle concernant l'aptitude à l'éducation des élèves à besoins spécifiques pour un total de 700 crédits. Ce nombre de crédits équivaut à une année académique temps plein plus 100 crédits.

Actuellement, peu d'enseignants disposent d'une formation en orthopédagogie. Dans le cadre de la formation initiale des enseignants toute la problématique liée aux enfants "dys" (dyslexie, dyscalculie, dysgraphie, dysphasie,…) n'est pratiquement pas abordée. Hors, statistiquement un enseignant aura deux à trois élèves présentant ce profil dans ses classes. Les premières questions consistent à savoir en quoi la modification du programme de cours lié à la formation en orthopédagogie répond mieux aux besoins de formation? Même si les élèves hauts potentiels (HP) ne sont pas des profils ayant des troubles d'apprentissage, ils nécessitent une approche particulière. Une des questions est de savoir si le nouveau programme de formation comprend une approche des enfants hauts potentiels.

Un deuxième aspect est celui de la publicité auprès des publics cibles susceptibles de suivre la formation. Il sera demandé comment la promotion du cycle de formation est réalisée? En particulier la présentation de cette formation sur le site internet est fort limitée. Au jour de l'intervention, seul une grille horaire avec les intitulés de cours est présentée. Aucune explication des cours n'est donnée. De plus, le titre de certificat parle d'enfants anormaux. Cette expression est tout à fait malheureuse. Elle peut susciter un désintérêt du public cible parce que effectivement, les enfants ayant un trouble de l'apprentissage ne sont pas des enfants anormaux. La présentation de ce type de formation doit être revue, améliorée et se faire dans les écoles fondamentales et secondaires.

Un troisième aspect concerne l'organisation de la formation. 700 crédits est une charge de travail conséquente. Tel que présenté sur le site, il semble que les cours ne soient dispensés qu'une année sur deux répartissant les crédits une année en 360 crédits et l'autre en 340. Ceci semble donc indiquer qu'un système d'unité capitalisable n'est pas praticable. Hors dans le cadre d'une formation à horaire décalé pour des adultes le mécanisme d'unité capitalisable facilite l'accès et évite une surchauffe de charge de travail. Dès lors, où en est la réflexion pour mettre en place pareils systèmes?

Enfin, le dernier aspect est la question financière de ce programme d'enseignement. Effectivement, ce cycle n'a jamais été reconnu par la Communauté française devenue Fédération Wallonie-Bruxelles. Il n'y avait donc pas de financement de la Communauté française pour cette formation. Or, la formation bénéficie d'une excellente réputation et globalement d'une bonne qualité d'enseignement. Elle est donc à promouvoir. Dans cette perspective, il est nécessaire de pouvoir réfléchir à éventuellement l'intégrer d'une manière ou d'une autre dans les formations de base des enseignants. La question est de si la Fédération Wallonie-Bruxelles subsidie cet enseignement.

La Ministre-présidente, Madame Fadila Laanan, a apporté une réponse approximative et faible. Elle a reconnu la nécessité de modifier le nom du certificat. Elle a signalé que 65 étudiants sont inscrits cette année et que la formation est aujourd'hui subsidiée par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Par contre pour les autres questions le débat n'est resté que dans l'imprécision.

Le travail reste donc important. L'importance de cette formation n'est pas encore suffisamment prise en considération. Comme parlementaire, je reviendrai sur la question. Je veux mettre toute la pression en vue d'une part d'assurer le développement de cette formation continue et d'autre part de valoriser cette formation auprès des différents acteurs de l'enseignement.

La mise en œuvre de la dernière réforme de l'Etat quant au transfert des services d'aide aux justiciables (SAJ) et les espaces-rencontres (ER).

Lors du débat au sujet de la mise en œuvre de la 6ème réforme de l’Etat au parlement francophone bruxellois, j’ai abordé la problématique de l’aide aux justiciables et des espaces-rencontres. Voici mon interpellation de la Ministre Fadila Laanan.

Dans le cadre de la 6ème réforme de l'Etat, les maisons de justice doivent être transférées à la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Suivant les déclarations faites avant les dernières élections au Parlement francophone bruxellois du Secrétaire d'Etat Monsieur Rachid Madrane, il a été proposé de créer une administration générale spécifique qui rassemble entre autre les maisons de justice, le secteur de l'aide aux justiciables et celui des espaces-rencontres. L'objectif annoncé est de créer une nouvelle compétence de justice au niveau de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

En fin de législature précédente, le secteur de l'aide aux justiciables et celui des espaces-rencontres ont exprimé une grande inquiétude.

Maintenant que la 6ème réforme de l'Etat doit être exécutée, la question de la situation exacte de ces deux secteurs d'activités qui ne dépendent plus de la Commission communautaire française se pose.

Les questions portent aussi sur l'avancée des discussions entre le Collège de la Commission communautaire française et le Gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, sur les responsables effectifs de ce secteur, et donc les interlocuteurs en matière de gestion des subventions.

Les institutions transférées à la Fédération dépendaient du décret que nous avons votés. Elles sont en ordre sur ce plan et la Fédération ne manquera pas de le reconnaître. La négociation du transfert doit à présent permettre d'assurer à ces associations que le transfert n'amènera pas une surcharge de travail, ni des modifications de la philosophie. En effet, en matière de principes justifiant l'agrément, notre législation était légèrement différente de celle de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Où en sont les discussions sur ce secteur ?

Effet de la dernière réforme de l’Etat sur le secteur d’aide aux détenus, ex-détenus et victimes

Demande d'interpellation au Ministre-Président de la Commission communautaire française, et au Ministre chargé de la Formation professionnelle, de la Culture, du Transport scolaire, de l'Action sociale, de la Famille, du Sport et des Relations internationales.

Le Parlement francophone bruxellois a adopté un décret relatif à l'agrément et à l'octroi de subventions aux services pour les missions d'aide, d'une part, aux victimes et à leurs proches et, d'autre part, aux inculpés et condamnés en liberté, aux ex-détenus et à leurs proches. Ce décret organise la manière dont les associations œuvrant dans le domaine peuvent être agréés et obtenir des subsides.

Dans le cadre de la réforme de l’Etat, récemment votée par le parlement fédéral, il semblerait queles matières liées à ce décret soient associées aux compétences personnalisables liées à la justice. Ce serait dès lors la Fédération Wallonie-Bruxelles qui en aurait la charge.   Par rapport à cette compétence, il s’agirait d’une forme de Saint-Quentin inversée.

Dans l’expression de la présente demande, j’utilise le « il semblerait ».   Le secteur est en pleine interrogation.   Rien n’est clair.   Aucune information ne leur est donnée.   L’avenir leur est donc totalement incertain.

Quelles seront les règles du jeu pour leur secteur ?

L’interpellation développera les différents aspects. Les questions suivantes seront posées :

- Quel sera exactement le pouvoir institutionnel compétent pour gérer leurs agréments ?

- Quel sera exactement « leur(s) pouvoir(s) subsidiant » ?

- Quelles seront les législations qui leur seront appliquées ?

- S’il se devait que la compétence soit, dans le futur, reprise par la Fédération Wallonie- Bruxelles, y-a-t-il eu des discussions entre la Commission communautaire française, la Région wallonne et la Fédération Wallonie-Bruxelles pour mener à bien ce transfert, et quels sont les résultats de ces rencontres ?

Vous trouverez cette interpellation ainsi que la réponse des ministres à la page 12 du document, en cliquant ici

L'alcool et le sport

Demande d'interpellation à la Ministre en charge de la Politique de la Santé                                   

Le 4 décembre 2009 j’avais interpellé le Collège, à l’époque Monsieur Benoit Cerexhe, au sujet de la problématique du contrôle de la consommation d’alcool à l’occasion de la 3ème mi-temps sportive.                  

J’ai repris le débat le 21 janvier 2010, interpellant le même ministre au sujet de la consommation d’alcool chez les jeunes.

 

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