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Décret inscription : Position des échevins FDF de l'enseignement à Bruxelles et en périphérie

Décret inscription : Position des échevins FDF de l’enseignement à Bruxelles et en périphérie Le bulletin mitigé de l’Olivier En politique comme en cuisine, la qualité d’un accord dépend surtout de la qualité des ingrédients. Et quand le cuistot se contente de mélanger sans créativité des produits d’origines diverses, le plat devient vite indigeste. Le énième décret inscription n’échappe malheureusement pas à ce constat. « Chaque parti de l’Olivier a fourni un ingrédient : la mixité par un système de quotas pour le PS, une certaine forme d’adossement si importante aux yeux du CDH et la proximité géographique pour intégrer les contraintes écologiques. Au final, la soupe est indigeste et sans saveur », commente Serge de Patoul, porte-parole des échevins FDF de Bruxelles et de la périphérie. Des échevins qui, à l’issue d’un groupe de travail qui a analysé le nouveau texte, restent perplexes quant aux principaux objectifs poursuivis par le décret inscription. Ils parlent de bulletin mitigé, voire médiocre. Principales critiques ? 1) En quoi la prééminence accordée au critère géographique favorisera la mixité sociale au sein des quartiers chics ou des quartiers défavorisés ? Au contraire, le nouveau décret accentuera l’homogénéité des élèves au sein de ces quartiers. Quant aux quotas prévus pour les élèves défavorisés au sein des écoles « réputées », rien ne garantit que ces élèves s’inscriront dans ces écoles ni qu’ils y seront bien intégrés, et encore moins qu’ils y resteront ; 2) Le maintien de l’adossement est, par principe, discriminatoire pour les élèves qui en sont exclus et ce même si cette priorité devrait s’éteindre progressivement ; 3) Quant à l’objectif écologique visé, il n’est pas non plus rencontré. En effet, l’école la plus proche à vol d’oiseau ne sera pas forcément toujours la plus accessible en transport. Sa situation pourrait même à la limite entraîner un détour pour les parents qui y conduisent leurs enfants, pour peu qu’elle ne se trouve pas sur leur trajet habituel vers leur lieu de travail, trajet qui lui ne diminuera certainement pas. Ce critère pénalise également des choix antérieurs réalisés par les parents. Et le projet pédagogique dans tout ça? « Il n’est nullement pris en considération », déplorent les échevins FDF. Des élus qui s’inquiètent également de la volonté d’aller vers une forme de centralisation des inscriptions qui va à l’encontre de l’autonomie de gestion des écoles. « Sous le prétexte d’une pseudo simplicité, la liberté de choix des parents est encore mise à mal », concluent les échevins FDF. Une série de questions restent également en suspens : manière dont la CIRI va attribuer les places lorsque le 1er choix n’est pas obtenu; sort des élèves francophones issus des écoles néerlandophones; contrôle qui pourra être exercé quant au respect de la procédure ; est-ce que le type de matricule d’école sera pris en compte ? Enfin, les échevins FDF s’inquiètent du retard pris dans ce dossier et s’interrogent sur la date à laquelle les parents connaîtront l’école qui accueillera leur enfant pour la prochaine rentrée scolaire. Ils imputent ce retard au Gouvernement qui n’a pas été capable de trouver un accord plus tôt et qui perturbera à nouveau la prochaine rentrée. Et ce pour la troisième année consécutive ! Serge de Patoul (Woluwe-Saint-Pierre) Véronique Caprasse (Krainem) Corinne François (Drogenbos) Christian Coppens (Auderghem) Monique Dupont (Berchem-Sainte-Agathe) Véronique Wyffels (Watermael-Boitsfort) Eric Libert (Rhode-Saint-Génèse) Joëlle Maison (Uccle) Contact presse : Serge de Patoul (0476 489 421)