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Les logiciels libres

Ce sujet est fondamental car il constitue une question de d’éducation de base, pour l’avenir. La distinction entre logiciels libres et non libres relève de manière sous-jacente d’un problème de coût. En effet, les logiciels dits « libre » ne sont pas gratuits pour autant. Même si certains le sont, leur utilisation engendre des dépenses et des coûts parfois supérieurs aux logiciels non libres. Pour répondre à l’évolution rapide de la demande, les sociétés sur le marché élargissent continuellement leur gamme de produits. Il n’est donc pas aisé d’établir cette distinction entre logiciels libres ou non libres en termes de coûts. Ceci devrait nous inciter à la plus grande prudence. Il convient dès lors d’apporter une information complète relative à l’utilisation de ce type de programme, et notamment sur les investissements y afférents. Cet élément faisait d’ailleurs implicitement l’objet de la question posée par M. du Bus. J’ajouterais qu’il s’agit d’être relativement large mais suffisamment précis pour apporter les nuances ad hoc. Concernant la lutte contre cette facture numérique dans la société, trois pistes sont à suivre. La première est celle de l’éducation permanente : il importe que les pouvoirs publics prennent les dispositions pour favoriser l’éducation permanente afin que cet outil puisse être utilisé par tous. Bien que leur usage soit simplifié de manière à cibler tous les publics, ces produits connaissent une évolution extrêmement rapide. Cette situation requiert la mise en place d’une éducation permanente. Ce besoin va par ailleurs subsister pendant des années puisque le matériel se démode rapidement et que le système est aussitôt remplacé par un autre. Celui qui est abandonné à son sort, et limité à sa connaissance d’aujourd’hui, subira progressivement la facture numérique. Cette éducation permanente constitue dès lors un enjeu essentiel. Le pouvoir politique doit offrir une formation de base pour éviter le décrochage, et le suivi doit être assuré par d’autres institutions. J’apporterai quelques nuances aux propos de M. du bus. En effet, je ne suis pas convaincu qu’il faille lancer des politiques d’acquisition du matériel. En effet, ce dernier devenant très vite obsolète, la question de l’acquisition risque de se poser de manière chronique. L’élément fondamental est l’accessibilité au matériel : nous devons permettre à nos concitoyens d’accéder à un matériel qui les ouvre au monde numérique. Je pense, bien entendu, aux espaces numériques et à la nécessité de les multiplier. Existe-t- il un inventaire des ces espaces numériques en Région bruxelloise ? Connaissons-nous leurs heures d’ouverture ? Pendant ces heures d’ouverture, organisent-ils un accompagnement des utilisateurs ? Je doute que nous disposions d’un tel état des lieux. Notre tâche prioritaire doit être de dresser un tel inventaire et d’envisager les moyens de rendre certains espaces plus accessibles au public. Je songe aux collaborations avec les écoles : elles sont souvent outillées en informatique, mais leur matériel est réservé à un usage interne. On pourrait certainement créer des synergies entre de tels espaces existants et la collectivité locale pour les rendre plus accessibles et aussi faire face aux coûts que représenterait leur accessibilité à un public plus large. Je souhaiterais aborder un dernier point. La présence ou l’absence d’une adresse électronique sur un curriculum vitae opère une première sélection, comme le fait la mention d’un permis de conduire. Nous devons faire en sorte que tous les Bruxellois possèdent une adresse électronique. Et là également, le pouvoir public peut intervenir. Dans d’autre pays, des pouvoirs publics ont pris l’initiative d’allouer automatiquement une adresse électronique à leurs citoyens. C’est un effort à consentir, il permettra d’importantes économies d’envoi, s’agissant d’adresses officielles autorisant certaines communications. Nous devons réfléchir à cet aspect de la lutte contre la fracture numérique pour que l’accès à l’adresse électronique devienne une réalité.