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Les actions du gouvernement bruxellois aux fins d'endiguer le ph?nom?ne de congestion de la R?gion bruxelloise

D'après l'étude du bureau Stratec publiée le 24 avril dernier dans le quotidien « Le Soir », d'ici 2015, les temps de trajet auront augmenté à Bruxelles de 32 à 45 % et la croissance des déplacements aboutirait au blocage si rien n'est fait d'ici là. Cette étude concerne les 133 communes de la zone RER, zone de 3.000.000 d'habitants qui est le noeud de la mobilité en Belgique et le résultat de l'exode des habitants en périphérie. La prise en considération d'une zone aussi large prouve le fait que Bruxelles ne doit pas rester prisonnière du carcan institutionnel dans lequel elle a été placée et renforce l'idée du développement d'une Communauté urbaine qui ferait correspondre la Région bruxelloise à sa véritable dimension socio-économique et géographique. Pour en revenir à cette étude, vu la desserte insuffisante par les transports en commun de la zone RER, cet exode continu de revenus moyens et élevés vers périphérie implique, outre une moins-value fiscale pour la Région, une augmentation de la congestion de la mobilité à Bruxelles dans la mesure où les travailleurs arrivent principalement à Bruxelles seuls et en voiture. Lorsque l'on apprend que le nombre de navetteurs automobilistes a augmenté de 20 % entre 1991 et 2001 : - que le nombre de véhicules a crû de 207.400, - que, selon les prévisions, la croissance de véhicules à l'horizon 2010 tournera autour de 21 à 34 %, - que par rapport à 2001, 17 % de voitures entreront en plus le matin dans Bruxelles et 13 % dans la zone RER, - et que cette situation créera un véritable anneau de congestion autour de Bruxelles avec une saturation du ring et de tous les accès à Bruxelles, nous nous devons de réfléchir sérieusement à des solutions à plus et moins long terme pour sauver la mobilité à Bruxelles. L'étude de Stratec visée dans mon interpellation n'intègre pas l'effet bénéfique de l'instauration d'un RER entre 2008 et 2012. Cela peut se comprendre du fait peut-être que ce réseau n'est pas acquis et que certains acteurs, dont la SNCB, n'en veulent pas. Les investissements de l'infrastructure semblent faits, mais pas ceux du déficit d'exploitation. Pourriez-vous, Monsieur le Ministre, me faire part de l'état d'avancement du dossier RER, de son agenda ainsi que des éventuels blocages qui paralysent le dossier ? Outre ceci, la STIB dispose aujourd'hui de la possibilité d'utiliser les infrastructures d'INFRABEL pour y faire circuler des trains-trams et pallier à la carence de la SNCB. J'aimerais dès lors connaître, d'une part, la position du Ministre par rapport à cette opportunité qu'a la STIB et, d'autre part, les projets existants à ce niveau. Comme solution aux problèmes de congestion de notre Région, on pourrait instaurer, tout comme par exemple à Londres, un péage urbain qui servirait à obtenir directement des usagers une compensation financière compte tenu des charges supportées par notre Région du fait de sa fonction de capitale et de pôle économique. Le Ministre pourrait-il me présenter la position du gouvernement sur ce point ? J'évoque, par le biais du péage urbain, une solution face aux problèmes de mobilité à Bruxelles. L'étude STRATEC fait des projections à long terme de ce que sera l'état de la mobilité dans notre Région. J'aimerais dès lors savoir si le Ministre envisage de faire préparer un véritable plan de développement du réseau des transports publics pour les 15 prochaines années à venir par exemple. Les problèmes de mobilité ne pourront certainement pas être résolus en une législature. Il faut voir plus loin, dans l'intérêt des Bruxelloises et des Bruxellois, avoir une vision à long terme, cohérente et complémentaire de mesures plus ponctuelles. Pour en terminer, le Ministre pourrait-il m'indiquer quels sont les moyens financiers nécessaires à la mise en place du plan de mobilité qu'il propose et quelle serait l'implication de l'Etat fédéral via l'accord de coopération Beliris ou via un financement complémentaire ? Je vous remercie.