Le logement, des réponses pragmatiques

Au cours des 30 dernières années, les derniers terrains libres se sont vus être construits. Actuellement, il ne reste comme réserve foncière que quelques terrains appartenant au privé, le champ situé avenue des Dames Blanches appartenant à la Société Régionale du Logement Social et le terrain communal situé avenue Olieslaegers. La commune ne dispose d'aucun moyen pour pouvoir réguler le marché immobilier. Elle ne peut donc être qu'un acteur sur le marché immobilier. Elle a joué ce rôle. Dans ce domaine comme dans d'autres, la législature a été marquée par une collaboration fructueuse entre la commune et le CPAS. Les principes qui ont été appliqués ont été, d'une part, la volonté de la commune de convertir ses terrains en un patrimoine immobilier constitué de logements et, d'autre part, l'utilisation la plus judicieuse du patrimoine existant grâce à des partenariats avec le privé. En pratique, en 2001, le CPAS est propriétaire de 2 immeubles : soit une maison 3 chambres (12 rue Titeca) et un bâtiment comprenant un appartement et deux studios (41 rue Titeca). Ce patrimoine représente du logement pour 10 personnes au total. Entre 2001 et 2003, la commune a mis à disposition du CPAS, les maisons situées au 80 et au 100 de la rue François Gay, soit du logement pour 12 personnes ainsi que deux appartements dans les Venelles, soit du logement pour 4 personnes. En 2002, le CPAS a signé le premier partenariat privé-public en matière de logement : il loue l'immeuble de l'avenue de Tervueren 292 pour y installer une initiative d'accueil pour candidats réfugiés. Cette première expérience réussie, le CPAS a conclu plusieurs autres baux avec des privés, entre 2003 et 2006 : rue des Palmiers 6 (un studio et un grand appartement), rue Henrotte 40 (grand appartement de 6 chambres), avenue de Tervueren 194 (appartement de 3 chambres), avenue Gribaumont 3 (appartement de 3 chambres), rue Kelle 87 (3 appartements). En 2004, la commune achète l'immeuble avenue Parmentier 179 et le met à la disposition du CPAS qui y aménage 12 kots d'étudiants. En 2005, le CPAS hérite d'une maison rue de la Cambre 77 qu'il rénove afin de créer 4 nouveaux appartements. Les travaux de rénovation ou d'aménagement sont effectués par le service du patrimoine du CPAS, composé de 6 personnes : deux ouvriers qualifiés et 4 personnes en contrat article 60, sous la surveillance de l'ingénieur, responsable du service du patrimoine. Aujourd'hui, le CPAS est capable de loger à un prix raisonnable, 80 personnes, soit 8 fois plus qu'il y a 5 ans. La collaboration accrue entre la commune et le CPAS a permis donc de gérer en bon père de famille le problème du logement. L'acquisition ou la location avec rénovation, réalisées par le CPAS, sont des réponses au problème du logement. De plus, par la mise au travail dans le cadre de l'insertion socioprofessionnelle de personnes dépendant du CPAS, cette politique contribue à l'emploi des personnes les plus précarisées. Cela a permis d'exploiter au mieux le patrimoine immobilier, public et privé existant à Woluwe-Saint-Pierre. Autrement dit, cette façon de faire peut être comparée à une famille qui achète ou qui loue un bien à de bonnes conditions financières en vue de le rénover. Soulignons aussi que la méthode suivie participe à l'amélioration urbanistique puisque cette façon de faire évite la création de chancres. La garantie du bon entretien du patrimoine existant, en particulier dans le logement social, a permis de faire face à Woluwe-Saint-Pierre au paradoxe du logement social en Région bruxelloise. En effet, il y a un grand manque de logements sociaux en regard du nombre de candidats locataires et pourtant beaucoup de logements sociaux sont inoccupés pour cause d'insalubrité dans plusieurs communes bruxelloises. Heureusement, la gestion menée à Woluwe-Saint-Pierre a toujours été de veiller à un entretien de qualité afin d'assurer une occupation maximale des logements sociaux situés sur son territoire. Les 800 logements sociaux de Woluwe-Saint-Pierre sont salubres et occupés. {{{ {{Programme pour le sextennat 2006-2012}} }}} Le logement restera une question primordiale pour la prochaine législature. Les différentes initiatives suivantes seront mises en œuvre : 1. la collaboration entre la commune et le CPAS sera maintenue en vue d'augmenter le portefeuille de logements, communaux et de CPAS. Il y aura une recherche de collaboration et de partenariat privé-public en matière locative. L'acquisition de biens à rénover, suivant le modèle du 179 avenue Parmentier sera poursuivi. Une agence immobilière sociale (AIS) sera créée pour la gestion du portefeuille de logements. La constitution d'une régie sera étudiée. 2. Dans le cadre de procédures négociées et laissées au libre choix des propriétaires, l'utilisation maximale du patrimoine existant sera recherchée. En pratique, cela se traduira par une attention toute particulière au bon entretien du patrimoine existant appartenant à la commune et au logement social, pour en assurer la pleine occupation. Les biens délabrés, source de nuisances pour l'ensemble du voisinage, seront répertoriés. La commune stimulera les propriétaires à rénover leur bien pour les remettre sur le marché immobilier. De plus, pour les immeubles de grandes dimensions, partiellement inoccupés, la commune encouragera la réalisation de conventions susceptibles d'utiliser la partie inoccupée pour en faire du logement supplémentaire. Dans cette perspective, la commune favorisera la division de grandes maisons familiales pour permettre à de jeunes ménages d'en louer une partie. La formule du partenariat privé-public, mise en œuvre par le CPAS, sera utilisée. 3. La commune stimulera le logement moyen. Dans cette perspective la commune réalisera un ensemble de maisons unifamiliales dont elle restera propriétaire et les mettra en location à des prix accessibles pour les jeunes ménages. L'objectif est de pouvoir garder des jeunes ménages à Woluwe-Saint-Pierre. Les locations seront limitées dans le temps. 4. Toutes formules juridiques susceptibles de faciliter le logement moyen et en particulier le logement pour les jeunes, seront étudiées, comme par exemple le système de bail emphytéotique. 5. Dans les limites de ses pouvoirs, la commune n'étant pas propriétaire du terrain avenue des Dames blanches (le Champ), la commune veillera à ce que le logement qui y sera construit puisse accueillir toutes les composantes de revenus. Il faut effectivement promouvoir sur un terrain aussi grand, en bordure d'une cité jardin qui a sa propre vie de quartier, la plus grande mixité, variété et diversité de types de logements, pour permettre à toutes les catégories sociales d'y accéder. 6. La gestion des logements sociaux continuera à être organisée avec la collaboration des personnes qui y vivent et qui spontanément s'organisent en comités de locataires, qui s'investissent dans les activités d'informations pour tous les locataires et dans les initiatives conviviales et d'animations. 7. L'Agence Immobilière Sociale (AIS), qui sera créée, veillera, dans sa gestion, à répondre aux besoins accrus en logements de transit d'urgence pour des personnes en attente de solutions plus durables ou dont les moyens financiers sont temporairement réduits. 8. Pour répondre à une demande croissante d'hébergement des seniors, le CPAS élabore la construction d'une nouvelle résidence en partenariat.