Qu’en est-il des orthopédagogues dans notre enseignement ?

Interpellation au conseil communal :Photo Wolu Avril 2017

Beau débat suscité par Cécile Vainsel (PS) au sujet de la présence d’orthopédagogues dans l’enseignement fondamental comme à Auderghem. Réponse : une génération d’enfants à l’avance à Woluwe-Saint-Pierre. Faisons le point.

La situation

Avoir des orthopédagogues à l’école a pour objectif d’aider les élèves en difficulté. Depuis l’année scolaire 2010-2011, l’intégration des enfants ayant des troubles d’apprentissage (surtout «dys») est en œuvre dans les écoles ordinaires de Joli-Bois et de Stockel (inscription à l’école de Joli-Bois individualisé, type 8). Le nombre d’élèves ainsi soutenus montre à la fois la nécessité et le succès :

Année

scolaire

élèves en intégration

élèves à J. B. individualisé

2009-2010

0

120

2010-2011

9

125

2011-2012

24

123

2012-2013

30

125

2013-2014

35

119

2014-2015

48

112

2015-2016

51

104

2016-2017

62

105


Deux pratiques dans les écoles ordinaires

À l’école de Joli-Bois primaire, une classe avec deux enseignant(e)s accueille 6 élèves en intégration. L’ensemble des élèves de la classe bénéficient d’un apport pédagogique plus adapté vu la présence des deux enseignant(e)s. À Stockel, les enfants en intégration sont répartis dans différentes classes et ils bénéficient d’une aide individuelle.

Le suivi au premier degré du secondaire

Dans le secondaire, l’enseignement spécialisé pour les enfants ayant des difficultés d’apprentissage n’existe pas. Pour pallier cette carence et assurer une cohérence de notre réseau d’enseignement, le centre scolaire Eddy Merckx (ICMES) propose un premier degré qui porte une attention particulière aux élèves ayant des difficultés d’apprentissage pour assurer la transition du primaire au secondaire.

Les apports communaux

Pour mener à bien ce projet d’école de la réussite, la commune prend en charge depuis le début une logopède et une institutrice à temps plein. Une logopède a été intégrée dans l’équipe pédagogique du 1er degré du secondaire.

Dans les recrutements, les enseignants orthopédagogues sont préférés. La formation en horaire décalé en orthopédagogie est encouragée auprès des enseignants n’ayant pas cette spécialisation.

Des questions

Le besoin d’un soutien particulier des élèves en difficulté d’apprentissage et la réussite du projet sont évidents. Néanmoins, des questions sont aujourd’hui clairement posées. La forte pénurie d’instituteurs cause un réel préjudice. Les règles administratives créent des carcans aberrants, rigides, contraires à l’intérêt pédagogique voire nuisibles et destructeurs (pas de possibilité de gérer les inscriptions et les ressources humaines, d’innover dans la conception des classes, …). La surcharge de travail est claire en particulier pour l’école individualisée qui a 25% de ses élèves en intégration et donc sur un autre site que celui de l’école.

Ces questions concernent pratiquement tout le système de l’enseignement. Sans réponse pertinente à ces questions, notre enseignement saigne !